Une confrontation sans précédente de la jeunesse gabonaise avec « le Président de la République »
- On 6 juin 2017
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Les conséquences immédiates d’une proclamation des résultats de l’élection présidentielle non conforme à une transparence acceptée par tous étaient effectivement la confrontation. Toutefois personne n’avait imaginé l’ampleur de son intensité à l’heure où les réseaux sociaux ont remplacé les canaux classiques d’information que sont la télévision, la radio et le téléphone. La bataille dans le contexte actuel ressemblerait à une guerre asymétrique sans victimes de sang mais où tous les coups semblent être permis.
Ainsi, Facebook, Twitter, Whatsapp, YouTube, Instagram sont devenus les canaux d’information les plus utilisés pour montrer au monde entier sans censure, surtout à ceux qui tolèrent le président en place, Ali Bongo, le rejet qui est celui du peuple qu’il veut gouverner contre sa volonté exprimée dans les urnes au soir du 27 août 2016. Par contre, les défenseurs du régime semblent perdre du terrain non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi sur les canaux traditionnels d’information à caractère international ou panafricain: France24, Africa24, TV5, RFI etc.
Là bas les jeunes de l’opposition ont encore envahi le territoire avec un discours des plus éloquents et convaincants. Il arrive même que les représentants du régime mandatés pour justifier l’élection d’Ali Bongo semblent être à court d’arguments. De ce fait, ils ont fait émerger une nouvelle élite bigarrée du monde politique, économique et social très écoutée ou suivie: Joël Ngoueneni Ndzegouma, André Bouassa, Michel Ongoundou Loudha, Henrique Mamboundou Franklin Onkenkali, Mays Mouissi, Laurence Ndong, Juste Mikaël Engangoye Lekogo, Franck Jocktan, Scheena Donia, Persis Lionel Essono Ondo, Thibault Adjatys, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, Pat Collins, Malcom du Mapne, Jonas Moulenda, Germain Ndouna, Chamberland Moukouama etc. Comme il est dit à chaque crise ses héros.
Cette nouvelle élite relativement jeune pour certains dans leur domaine a décidé d’en découdre avec Ali Bongo jusqu’à ce qu’il parte du pouvoir. Certains, ayant été approchés par le pouvoir pour déposer les armes de la lutte pour l’alternance en contrepartie de certains avantages de tout genre, ont poliment décliné les offres, comme quoi les temps ont changé. Pour eux, ils estiment qu’Ali Bongo les empêché de rêver alors ils l’empêcheront de dormir.
Certains d’entre eux ont reçu des menaces de mort pour les dissuader à poursuivre leur lutte contre le régime très contesté d’Ali Bongo, tandis que d’autres deviennent persona non grata au Gabon. Ils ont alors interdiction catégorique d’entrer au Gabon leur terre natale. L’exil forcé demeure aujourd’hui leur seule sécurité contre un emprisonnement arbitraire sans jugement ou un assassinat organisé.
Aujourd’hui, le départ du pouvoir d’Ali Bongo reste désormais l’une de leurs priorités pour marquer l’histoire de leur pays après 50 ans de règne de la famille Bongo au pouvoir.
Cabinet du Président du parti 7MP
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